dissertation sur les fables de la fontaine
Sivous choisissez de disserter sur une oeuvre du programme, vous aurez probablement à fabriquer un plan à partir de l'analyse d'un sujet; Aidez-vous des mots clés et prenez le temps de bien comprendre la citation parfois, ou la phrase qui va servir de point de départ à votre réflexion sur les Fables . Voici quelques exemples de constructions de plans de dissertations .
Lavisée didactique des fables est tout d’abord marquée par la vision satirique de la société et de la nature humaine. Dans Les obsèques de la lionne, La Fontaine dénonce le système de cour. Cette critique implicite est visible dès les
Dissertationsur les fables de la Fontaine. Par metalleuxxx dans le forum [ARCHIVE] Philosophie Réponses: 2 Dernier message: 12/02/2005, 21h44. Commentaire littéraire sur une fable de la Fontaine, JAI BESOIN DE VOUS ! SVP. Par dedou23 dans le forum [ARCHIVE] Philosophie
nonton film the lion king 1994 sub indo. Par Thibaut Cojean, publié le 14 Mai 2020 4 min Bac français Lors de votre oral de français, vous devrez présenter une œuvre littéraire. Pour vous accompagner dans votre préparation, l’Etudiant fait le tour des œuvres au programme et de ce qu’il faut en retenir. L’oral de français du bac se déroule en deux parties la première porte sur un texte étudié en classe et la seconde sur une œuvre littéraire de votre choix. Vous pouvez la sélectionner dans la liste des œuvres au programme, dans la liste complémentaire proposée par votre professeur. L’Etudiant vous accompagne dans votre préparation en examinant les œuvres au programme de l’année de première. Dans cet article, Virginie Desnoues, professeure de français au lycée de la Trinité à Lyon 69, nous aide à décortiquer les "Fables" de la Fontaine. Lire aussi Comprendre le genre Le programme de français comporte le deuxième recueil des "Fables". Évitez donc une grossière erreur en citant "La Cigale et la Fourmi" ou "Le Lièvre et la Tortue", qui font partie du premier recueil. "Il faut avoir lu tout le recueil, conseille la professeure, et maîtriser au moins 10 fables en détail pour être capable de bien répondre aux questions." Pour bien comprendre les fables, il faut s’intéresser au genre littéraire. "Le mot à caser, c’est apologue’, conseille Virginie Desnoues. Un apologue, c’est un court récit à visée morale. Cela peut être un conte philosophique, ou une fable." Plus précisément, l’intérêt d’une fable, c’est de "raconter une histoire par les sentiments l’émotion et le suspens permettent de capter l’attention et donc de faire passer le message plus facilement", explique l'enseignante. Lire aussi "Un moraliste, pas un moralisateur" La Fontaine a écrit ses "Fables" au XVIIe siècle, "en plein classicisme, où on voulait plaire et instruire". On peut donc aborder cette œuvre selon deux aspects le fond et la forme. Le fond peut être lié à l’époque, à travers une "photographie du despotisme de Louis XIV", mais il ouvre plus généralement sur une observation de la nature humaine. "La Fontaine est un moraliste, mais pas un moralisateur, tranche Virginie Desounous. C’est un observateur de la société, de la nature humaine. Il en fait un constat et nous fait sourire de nos propres travers. Même aujourd’hui, on peut se reconnaître dans ce qu’il raconte, et ça fait rire tout le monde." Par ailleurs, les "Fables" poussent à l’imagination à une époque où de grands auteurs comme Pascal et Descartes se méfient de l’imaginaire, qu’ils considèrent comme un ennemi de la réalité. Elles font d’ailleurs partie du parcours "Imagination et pensée au XVIIe siècle". "Une maîtrise inégalée" Pour bien assimiler la forme, "il faut s’interroger pourquoi La Fontaine est si célèbre ?" "Il n’a pas inventé les fables, rappelle la prof de français. Il suit une tradition de l’Antiquité, mais il les aborde avec une maîtrise inégalée." Pour elle, la force de La Fontaine est de "croire en l’intelligence de son lecteur, qui est toujours partie prenante de ce qu’il se passe". Et pour ne pas gâcher le plaisir, cela s'accompagne d'une "qualité rédactionnelle exceptionnelle ! En quelques vers, il dit tout, et avec l’art du rebondissement." La professeure de français prévient que lors de l’échange, après la présentation de l’œuvre, "l’examinateur reviendra sur ce qui a été dit par l’élève". Il vous faudra donc préparer des exemples issus des "Fables" pour illustrer vos arguments.
Il est d’abord important de noter que La Fontaine a pris grand soin de ne pas réunir ses textes au hasard, puisque leur classement ne correspond pas aux dates de composition qu’on peut connaître. Il y a donc une volonté - qu’elle réponde à une stratégie de la désorientation ou à l’installation d’une problématique ou de plusieurs problématiques - il y a une volonté derrière ce faux désordre. En outre, il est clair que par moments, l’articulation des fables correspond nettement à la volonté d’instituer des micro-séquences thématiques, des suites les fables 9 à 14 du livre VII traitent de la fortune, les fables 10 et 11 du livre VIII, de l’amitié, les fables 1, 3, 5, 7, 14, du livre X, de la souveraineté et de la tyrannie de l’homme sur les animaux, etc. Mais sur l’ensemble du recueil, que voit-on ? Livre VII Du fléau de la guerre ?, Les Animaux malades de la peste, à l’hymne à la paix, Un Animal dans la lune. Le livre VII est centré sur les questions de la paix et de la guerre et plus spécifiquement de la guerre de Hollande, moins glorieuse qu’on l’a souvent cru. La guerre ne retombant ni sur le roi ni sur les Grands, elle retombe sur l’âne, comme les impôts sur le peuple. La guerre ne modère pas l’égoïsme du clergé VII, 3. L’une des leçons est qu’on ne s’est pas accommodé entre nations et qu’on y a beaucoup perdu Le Héron et la Fille, VII, 4 en voulant trop gagner. La seconde morale est que le monde est happé par le trop » trop vouloir, trop conquérir... Ce qu’il faut rechercher c’est la médiocrité » et la sagesse Les Souhaits, VII, 5, et ce n’est pas à la Cour vrai charnier qu’on l’apprend la Cour sent la mort, on n’y peut ni blâmer, ni louer VII, 6. Il est alors proprement dangereux de méditer, parce qu’on devient vulnérable devant la force Les Vautours et les Pigeons, VII, 7 et que l’on devient proie. Ceux qui ne méditent pas, ceux qui s’agitent et font les importuns Le Coche et la Mouche, VII, 8 en sont les parasites et accroissent les difficultés de l’État. Outre l’agitation des uns, la violence des autres, il y a aussi le rêve déraisonnable qui mène le monde et entraîne les guerres picrocholines ou autres et fait tout chuter VII, 9,10. Il ne faut donc pas courir après la fortune VII, 11. Il est trop facile de se faire gloire de ses succès et d’attribuer à la Fortune ses propres revers personnels VII, 13, d’autant que le monde est parcouru d’opinions fausses sur lesquelles il est aisé de jouer VII, 14. Dans ce monde violent, il n’y a pas de médiateur possible, surtout lorsqu’il est émanation de l’État VII, 15, fût-il juge, et ce monde ne court que vers la division et la mort VII, 16. Devant ce tableau fort sombre des folies et des horreurs de la guerre et du pouvoir, la modération des hommes et des rois est-elle encore possible ? L’espoir résiderait-il dans la paix et la science, puisque l’Angleterre nous en donne l’exemple VII, 17 ? Reste la deuxième fable du livre VII, sorte de fabliau qu’on a bien du mal à relier à la démonstration, sauf à considérer qu’on reporte sur les affaires privées l’horreur des querelles publiques, mais c’est évidemment difficile et peu légitime. Livre VIII La mort et les jeux de langage sont les deux topiques du livre VIII. De la fable La Mort et le Mourant à celle titrée Le Loup et le Chasseur, la cruauté de la mort encadre une réflexion sur les charmes et les méfaits de la parole. Grâce au discours faux, on peut se tirer d’affaire et tuer les autres VIII, 3, Le Lion, le Loup et le Renard ; l’éloquence de Démosthène est inopérante au point qu’il faut se fonder sur les récits et les contes pour séduire les hommes VIII, 4, Le Pouvoir des Fables, toute parole semble inutile, tout fatigue, les dieux en particulier en sont les premiers fatigués VIII, 5, tout est déformé VI11, 6, Les Femmes et le Secret et vain, bons mots pour les sots 8 ou hâbleries 9. Alors, mieux vaut se taire et rêver de pure amitié 11, sans illusion. La parole est utile lorsqu’elle intervient dans une société fondée sur son illusion 14 mais se heurte à la réalité 15. Il faudrait, face aux faux discours 16, savoir s’entraider 17 et préférer la morale, l’apologue, à l’ignorance et au bavardage 18, 19, mais est-ce au moins possible ? Même Jupiter parle en vain 20 et l’on doit résister aux mots et aux conseils des autres 21 pour se sauver soi-même. Aucune confiance ne doit donc être faite aux apparences, le naturel est le naturel et le chat reste un chat, malgré son discours 22, 25, 26 le sage se méfie des entretiens frivoles. Le langage tue, sauve aussi lorsqu’on le maîtrise dans une société fondée sur ses jeux et ses apparences, mais à condition qu’on ne le croie, à aucun moment, véritable. La communication vraie, fondée sur les vertus de l’amitié et de l’entraide, est bien loin, à l’horizon du texte, mais n’est-elle pas seulement une vue de l’esprit ? Le Savetier et le Financier, Les Deux Chiens et l’Âne mort nous apprennent qu’il faut renoncer aux ambitions mortelles et rester dans son monde. L’exemple du chien qui porte à son cou le dîner de son maître montre que la cupidité est universelle, et que l’éducation est une vertu qui n’est jamais définitive puisqu’on peut la perdre. L’homme, guetté par la mort, se débat dans un univers trompeur dans lequel il doit se méfier de ses semblables, mais ce même homme ne peut, et c’est sa destinée, que rester dans le monde et, malgré tout, en jouir Le Loup et le Chasseur Il faut que l’on jouisse ». Livre IX Le livre IX expose l’ordre de l’univers et suggère une morale quasi religieuse. L’homme, par nature, est amené à trop vouloir. Le pigeon apprend qu’il aurait mieux fait de rester au gîte 2, il vaut mieux que les arbres aient des glands que des citrouilles 3, le pédant a tort de vouloir trop corriger ses élèves 5 l’ordre est divers, certes 7, 12, mais il est ordre et loi, supérieur à toute autre loi, en particulier païenne 6. Ne changeons rien, évitons les disputes 9, fuyons ceux qui vendent la sagesse 8, ne nous fions pas à l’hypocrisie 14 et connaissons notre nature, même si dans l’excès réside une sorte de grandeur 15. Est-ce pour autant une nature divine, y a-t-il un dieu qui gère le monde ? Les prières sont bien vaines 13 et Dieu reste impénétrable 16. Vivons donc, mais en pleine défiance des autres, des flatteurs 17, des plaisirs et des mythes 18, des harangues 19, et reconnaissons l’ordre gassendiste le discours à Mme de la Sablière les animaux ont une âme terrestre, les hommes ont une âme céleste et terrestre. Les allers et retours entre l’homme et Dieu, dans ce livre, témoignent d’une organisation de l’univers en tant qu’ordre divers, multiple, et de ses déviations. Le Singe et le Léopard, méditation sur la diversité, peut nous surprendre, mais peut entrer dans la cohérence car il insiste sur les apparences... Livre X Le livre X montre l’homme dominant la nature et ses semblables 1 l’homme est dévoration, les animaux sont dévoration, la nature est dévoration 1, 3, 5 la chaîne est constituée avec rigueur. L’homme est à la fois le roi des animaux et leur tyran 8. Il faut donc éviter les rois 9, comme les animaux doivent éviter les hommes 10, 11, 12, jusqu’à Dieu, peut-être, qui foudroie les hommes Discours à M. le duc de La Rochefoucauld. Dans ces conditions, pourquoi La Tortue et les deux Canards 2, L’Enfouisseur et son Compère 4, Les deux Aventuriers et le Talisman 13, condamnant l’impudence, le babil et la sottise ? Peut-être pour consoler les faibles en leur disant qu’on peut tromper les trompeurs et que la puissance est une ombre. Garder l’ordre et se consoler, surtout ne rien changer de peur que tout soit pire encore... Livre XI Le livre XI revient aux puissants et à la politique, peut-être à la guerre de Hollande. 11 faut céder au lion ou l’empêcher de grandir. Lorsqu’il est grand, il faut faire avec 1. Il faut avoir le désir de plaire et compter sur soi 2, 3 et, si l’on peut, fuir loin de la Cour 4, parce qu’il n’y a pas grand-chose à attendre des rois et que les plaines danubiennes lui sont préférables, même si Louis sait dompter l’Europe Épilogue. Restent donc la sauvagerie du paysan du Danube ou le jardin du vieillard comme seules issues. Mais pourquoi le renard est-il représenté trompant le loup 6 ? Que vient faire le chat-huant accumulateur 1 ? Des leçons politiques peuvent en être tirées le loup travaille pour le renard qui travaille pour le roi, le roi-hibou conserve de la chair fraîche et grasse pour se repaître... Articles liés aux Fables de La Fontaine La fable définition, caractéristiques et exemples L'apologue analyse du texte "Le pouvoir des fables" de jean de La Fontaine. La laitière et le pot au lait lecture analytique
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A l’epoque du Classissime, période artistiquement riche, les créateurs se trouvent sous le règne de Louis XIV qui n’autorise aucune liberté d’expression et se voient contraints de manier leur art pour être entretenus. C’est dans ce contexte que naît Jean de La Fontaine. Inspiré des fables de l’antiquité et du moyen âge, de l’art de l’apologue en général, l’auteur reprend ce genre populaire en écrivant Les Fables de 1668 à 1694, repartis en douze livres. Ces “fictions animales et humaines”, mettant en scène végétaux, humains, animaux et parfois objets, rencontrent à la fois admiration, succès mais aussi critiques. Le fabuliste dépeins à sa manière la nature humaine, ses vices et névroses. Il écrit Les fables contiennent des vérités qui servent de leçons ». Mais les fables ont-elles uniquement une visée didactique et moraliste ? Nous nous demanderons alors quel était le but de La Fontaine en écrivant et publiant ses fables. Selon le principe du placere docere » nous prouverons, Dans un premier temps, l’apprentissage apporté par les fables, puis, nous aborderons le rôle de divertissement que présente le recueil pour enfin, en dernier temps, apporter un commentaire sur la notion de vérité décrite dans récits du fabuliste. La visée didactique des fables est tout d’abord marquée par la vision satirique de la société et de la nature humaine. Dans Les obsèques de la lionne, La Fontaine dénonce le système de cour. Cette critique implicite est visible dès les premiers vers par le verbe s’acquitter ». L’auteur décrit la désolation des courtisans comme un devoir et insiste sur leur exagération de la tristesse par l’emploi du mot surcroît ». Par l’adverbe aussitôt » placé en tête de phrase, La Fontaine met en doute leur sincérité. L’exemple précis du cerf symbolise le changement soudain de comportement de la cour. L’animal est sauvé par l’hypocrisie aux derniers vers. Dans Les grenouilles qui demandent un roi, La Fontaine critique de nouveau les courtisans en leur prêtant l’image de grenouilles. L’auteur reproche ici les critiques et les dénonciations de la cour au premier vers se lassant de l’Etat démocratique ». Le monarque est aussi blâmé au vers 5 Un roi tout pacifiste » et au vers 14 c’était un soliveau ». Mais l’apprentissage des fables est aussi apporté par les conseils donnés par l’auteur. En effet, par la critique des vices humains, La Fontaine montre l’attitude à adopter. Il montre la voie aux lecteurs par diverses interventions tout au long de son discours. Dans Les obsèques de la lionne, l’auteur pointe du doigt l’antithèse aux vers 19-20 être » rime avec paraître ». Il met en avant le problème de distance entre ressenti et extériorisé. Au vers 18 l’auteur montre par l’antithèse triste, gai » et le chiasme le changement d’attitude. Le rythme binaire marque bipolarité du comportement de la cour. La présence de la morale détachée marque aussi la volonté de La Fontaine de conseiller le lecteur. Dans L’Avantage de la science, ce rôle de conseiller est marqué dans la morale par la présence de l’impératif laissez » et du rythme binaire. L’asyndète et le présent de vérité générale a » montrent la loi énoncée comme une évidence. Dans Les obsèques de la lionne, la certitude de La Fontaine est marquée aux vers 53 à 55 par l’adresse directe au lecteur par le pronom vous » et l’utilisation de l’impératif et du futur flattez », ils goberont ». La visée didactique des fables est donc marquée par différentes manières de critiquer la société et la nature humaine. Ces critiques sont des exemples à ne pas suivre. La Fontaine conseille et montre la bonne voie aux lecteurs dans la morale. Mais les fables ne sont pas écrites seulement dans un but didactique, elles possèdent aussi une fonction esthétique et divertissante. La Fontaine n’est pas un donneur de leçons. Les fables n’ont d’ailleurs pas l’allure d’une sorte de parénèse En recourant au comique, et afin de ne pas ennuyer le lecteur , il tourne les obligations et bonnes mœurs societales en ridicule. C’est grâce à la confusion entre differents mondes animal, végétal, etc, qui peut sembler compliquer le récit, que La Fontaine élargira le champ des possibles quant au jeu de l’usage des mots et de ce qu’ils revêtent . Ainsi, il pourra s’attaquer aux vices. En prenant pour exemple les caricatures descriptives comme celles du Renard serrant la queue, et portant bas l’oreille» ou encore celle du Héron au long bec emmanché d’un long cou» ainsi que l’usage du comique gestuel avec L’âne se vautrant, grattant, et frottant», mais aussi la description caractèrielle satirique comme la colère du Roi Lion ou les minauderies du peuple singe », il affirmera sa pensée et son désir de plaire, revendiqué dans sa préface On ne considère en France que ce qui plaît ; c’est la grande règle et pour ainsi dire la seule», tout en n’abimant pas sa situation, sa place. C’est donc la manière de dire les choses qui les rend légères ou sérieuses. Aussi, contrairement aux fables initiées par Esope, le dialogue est présent dans les fables de la fontaine comme dans le corbeau et le renard Le renard s’en saisit et dit Mon bon Monsieur…». Le lecteur, directement impliqué dans le récit aux airs de contes, découvre alors intimement les divers personnages, leurs particularites physiques, psychiques ou encore sociales et peut alors epprouver quelques sentiments envers ces acteurs, qu’ils soient de l’ordre du rejet, de l’identification ou de la complicité. La distraction à travers l’apparente fiction se fraye alors un chemin au sein de la réflexion humaine. Les fables possèdent donc une double fonction ; didactique mais aussi plaisante. Cet enrichissement rend les fables moins arides et permet d’avertir les hommes sur leurs possibles travers. Mais la morale des fables est-elle sous la coupe de la bienséance ou, au contraire, propre à l’humain et donc soumise, elle aussi, au dépend d’une vérité totale ? Afin d’apporter la réflexion à la visée moraliste des fables, nous noterons que l’auteur ne prend pas toujours le parti du considéré bien. Dans Le corbeau et le renard, La Fontaine prend le parti du renard qui flatte le corbeau dans la morale tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ». Ainsi, dans Les obsèques de la lionne, La Fontaine conseille la sage » hypocrisie par l’exemple du cerf sauvé car sachant jouer avec les signes extérieurs. L’auteur dans cette même fable va pratiqement prôner le mensonge, ici utilisé par le cerf qui imite le discours du roi le mot mensonge » rime avec songe », montrant une valorisation de cette action. Il pourrait presque etre comparé à une arme avec pour qualificatif appat ». Les vices humains, mis en exergues dans la morale, sont eux même utilisés pour dicter cette morale. Pour conclure, en ayant pour fondement le placere docere », c’est à dire la manière de guider, d’enseigner tout en divertissant, à l’aide des mots, d’incarnations du réel à travers l’allégorie et du maniement du songe, La Fontaine apporte une morale à la morale. Si les vices sont à remettre en question, il ne sont pas forcement à absoudre mais plutôt à intégrer et conscientiser afin d’apporter l’honneteté en soi. Cette adaptation au réel fait cause commune avec le theatre de Molière et ses représentaions du rôle tyrannique de l’amour-propre et de sa complaisance.
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